Le Centre National de Données (NDC) des Comores, situé au sein du Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS), joue un rôle essentiel dans le cadre du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (CTBT). En tant qu’État membre de l’organisation internationale Comprehensive Nuclear-Test Ban Treaty Organization (CTBTO) depuis le 12 décembre 1996, les Comores ont engagé un processus visant à renforcer la surveillance et la vérification des activités nucléaires dans le monde.
Le NDC des Comores bénéficie de différents supports techniques, scientifiques et technologiques fournis par le CTBTO, ce qui lui permet de participer activement au régime de vérification du Traité. Dans ce cadre, le Centre a pour mission de collecter, analyser et archiver les données liées aux activités nucléaires et sismiques, ainsi que de contribuer à la diffusion d’informations pertinentes dans le domaine de la sécurité nucléaire.
L’installation et le fonctionnement du NDC requièrent un haut niveau d’expertise technique. À cet effet, des experts internationaux, tels que M. Remmy Phiri du Centre International de Données, ont été déployés pour assister les équipes locales dans la mise en place de l’équipement nécessaire à la collecte et à l’analyse des données.
Le choix du CNDRS comme institution hébergeant le NDC s’est fait avec le soutien de divers acteurs, notamment le chargé du dossier CTBT-Comores auprès des Nations Unies, des facilitateurs du projet et d’anciens responsables du CNDRS. De plus, la formation du personnel du NDC s’inscrit dans une démarche de renforcement de capacités à long terme, avec la participation à des cours organisés par la CTBTO.
Ainsi, le Centre National de Données des Comores joue un rôle crucial dans la promotion de la sécurité nucléaire et la préservation de la paix mondiale en contribuant activement aux efforts de surveillance et de vérification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.
Nos missions
- Accès aux Données de la « National Data Center » :
Développer une plateforme de Données pour une utilité scientifique à travers une audience diversifiée, Institutions, Universitaires et autres.
- Renforcement de la Gestion des Risques et Catastrophes Naturelles pour des causes Civiles et Scientifiques.
Technologies de référence :
Sismique, Hydroacoustique, Infrason et Radionucléides.
Actuellement, l’NDC reçoit et traite les données sismiques des événements naturels considérés comme majeurs pour la compréhension scientifique autour des îles, mais aussi les événements suspects qui aideraient à comprendre l’aspect de l’activité sismique en question.
Exemple : séisme du 12 Mars 2014, Anjouan-Comores.
La mise en application des 3 autres Technologies Infrason, Hydroacoustique et Radionucléides sous le Régime de vérification est nécessaire dans le long terme au sein de l’NDC pour les raisons suivantes :
Hydroacoustique :
Elle joue un rôle important sur l’évaluation des séismes océaniques et sur la compréhension des effets tsunami, de ce fait, l’élaboration progressive des statistiques des événements sur la région peut être établie.
Infrason :
Les éruptions volcaniques comme le cas des Comores, englobent tout un processus de phases sous des aspects naturels du début jusqu’à l’éruption.
Les activités sismiques considérées comme tremblements de terre « mineures » progressifs pendant une période de temps, engendrent le phénomène d’ascension du magma à travers une cheminée qui éjectera par la suite le magma vers l’extérieur. Des types d’éruptions notamment explosives, génèrent des effets (Infrason) qui créent à leur tour des conséquences néfastes sur l’atmosphère, plus précisément la navigation aérienne durant des éruptions de ce genre. En effet, l’accès complet aux facilités (nouveaux logiciels fournis par l’IDC) pour l’analyse et l’investigation des sources apporteront un grand appui scientifique considérable qui bénéficiera à la fois aux activités de l’NDC mais plus encore, joueront un rôle important sur les activités de contrôle de l’Observatoire volcanologique.
Radionucléides :
Cette technologie, étant distinguée des trois autres qui sont en majeure partie traitées sous la forme de types « Waveform », est également importante pour l’investigation des traces radioactives autour des îles.
Elle est considérée importante sous diverses formes radiologiques, et c’est ce cas qui présente un intérêt majeur national, à part les détections radioactives envahissant l’atmosphère après un Test Nucléaire ou tout simplement après un accident d’un complexe nucléaire comme le cas de Fukushima en Mars 2011 au Japon.
- Développement des activités de recherche
Les activités en cours consistent systématiquement à l’élaboration d’une stratégie de sensibilisation, et de renforcement en matière de documentation au sein de l’NDC.
Ceci est appuyé par la demande de Données et informations, de bon nombre de partenaires et collègues de domaines d’activités reliés au nôtre. À part les activités initiales, un sujet de recherche ayant comme titre « Comoro-Islands : Régional seismic sources and related effects / Sources sismiques et les effets liés aux Comores » est en cours de révision après avoir été sélectionné parmi d’autres, au Centre International de Données à Vienne pour objectif de publication au plus tard en Avril 2016.
Activités
Contrôle de l’évolution des activités sismiques naturelles dans la région, cela se fait généralement de deux façons : à partir du serveur où les activités sismiques de la région s’affichent directement pour des analyses directes ; et après requêtes de Données auxquelles un intérêt spécifique de Vérification exige des détails d’un événement d’un passé récent ou d’activités précédentes.
- Traiter et évaluer ces Données, dans le but de conclure la nature des éventuels événements sismiques et conclure l’aspect associé à ces derniers.
Exemple : d’un événement sismique du 12 Mars 2014 à l’ouest d’Anjouan.
- Sur le terrain :
L’équipe de l’NDC est impliquée dans diverses activités de terrain, Montée au Karthala, se rendre dans des sites après catastrophe naturelle, cas du glissement de terrain à Mahale qui a frappé l’Est de l’île d’Anjouan en Avril 2014, après des tremblements de terre qui ont secoué l’Ouest de l’île d’Anjouan un mois avant le glissement.
Sur cet aspect, l’équipe travaille avec des partenaires scientifiques internationaux souvent déployés en mission aux Comores par le PNUD, Cas d’une équipe de l’USGS (United States Geological Survey).
Cette collaboration est maintenue à travers une mission qui se déroulera au cours de l’année 2016 au sein de l’Observatoire et de l’NDC.